Souvent utilisé pour faire des reproches teintés de moquerie à une personne, dont le comportement exaspère, le syndrome de Peter Pan est encore assez méconnu. Une meilleure connaissance de cette forme d’angoisse aide à mieux comprendre les personnes qui en souffrent.

Ce syndrome est-il un mythe ou une réalité ?

Le syndrome de Peter Pan n’est pas un diagnostic officiel reconnu dans les manuels psychiatriques tels que le DSM-5. Lorsque les psychiatres et les psychologues, voire les médecins généralistes, identifient ces traits de personnalité lors d’évaluations, ils les relient systématiquement à des troubles psychiques, dont l’existence est avérée. Le site https://www.syndromepeterpan.fr/ est une mine d’information sur la santé mentale. Vous y trouverez des renseignements sur ces troubles psychiques.

D’après ce site, le syndrome de Peter Pan est un terme introduit par le psychologue Dan Kiley en 1983 pour décrire des adultes qui ont du mal à assumer les responsabilités et les obligations qui incombent à une personne parvenue à l’âge adulte. Celles-ci peuvent faire preuve d’une immaturité émotionnelle. Elles évitent les engagements sérieux. Souvent, elles se mettent à dépendre des autres pour enfin ressentir le bien-être. Bien que le syndrome ne soit pas officiellement reconnu par la communauté médicale, les comportements qui y sont associés sont réels. Pire, ils ont un impact sur la vie de l’individu qui les a ainsi que sur celle de son entourage.

Syndrome de Peter Pan et dépression

Le syndrome de Peter Pan en lui-même n’entraîne pas la survenance d’une dépression. Ce sont les difficultés d’adaptation et le stress inhérent à ce syndrome qui sont susceptibles de contribuer au développement de troubles dépressifs. Les personnes ont l’impression qu’elles ne parviennent pas à s’adapter au monde. Elles ont une faible estime d’elles-mêmes. Elles éprouvent un sentiment d’échec face aux attentes sociales. Ces facteurs de stress, s’ils persistent, augmentent le risque de dépression. Un soutien psychologique peut aider à prévenir ou à traiter une dépression qui survient dans le cadre de ce syndrome.

Le rapport avec la santé mentale

Les comportements associés au syndrome de Peter Pan se retrouvent dans d’autres problèmes de santé mentale. Par exemple, l’immaturité émotionnelle (ou psycho-émotionnelle ou affective) et cette tendance à fuir des responsabilités peuvent être annonciatrices de sérieux troubles de la personnalité. On peut citer le trouble de la personnalité évitante ou le trouble de la personnalité narcissique. De plus, le stress accumulé à force de se détourner de ses obligations peut conduire à des troubles anxieux. Les difficultés à maintenir des relations stables augmentent le risque d’addiction comportementale. Cette dépendance devient une échappatoire.

Comment aider une personne atteinte du syndrome de Peter Pan ?

Une psychothérapie aide à développer l’intelligence émotionnelle, à améliorer les compétences relationnelles et à renforcer l’estime de soi. L’entourage joue aussi un rôle clé. Il doit faire preuve de patience, de compréhension, d’empathie. Il encourage progressivement l’accès à l’autonomie et à l’indépendance. Pour avoir une vie épanouie, la personne apprend à accepter ses difficultés. Il se fixe des objectifs réalistes puis s’efforce de les atteindre tout en apprenant à être patient. Lorsqu’on lui donne les moyens psychologiques et matériels, y compris le soutien de ses proches, une personne atteinte de ce syndrome peut parvenir à assumer petit à petit les responsabilités de la vie adulte. Elle réussira bien que ce soit à son rythme.

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